Mercredi 23 février 2011
Un petit kilomètre à faire pour trouver le restaurant recherché “De Tapa Madre” et nous voilà enfin à table. Depuis notre arrivée, Annie recherche désespérément des timbres et de la sangria. Cela ne sera pas pour ce midi, pas de sangria ici… Mais un petit repas sympa !
Déjà 15h30 ! Il nous reste des choses à voir. Direction “Passeig de Gràcia” pour visiter la “Casa” commandée par la famille “Milà” connue sous le nom de “La Pedrera”. Edifice monumental de 1323 m2 construit entre 1906 et 1912. Pas facile d’y accéder, les rues sont en chantier… Après avoir passé nos sacs dans le tunnel de détection (ici aussi on a peur des terroristes), nous réglons notre contribution à l’entretien du monument ! “La Pedrera” est habitée, seule une partie du monument est visitable, dommage ! Mais que c’est beau !
La Pedrera : L’original et sa maquette
L’entrée de La Pédrera
Qu’on regarde en bas ou en haut… Plein les yeux !
Gaudi n’était pas seulement un architecte, c’était un artiste complet, la conception de ses meubles est tout à fait remarquable. Les essayer, c’est les adopter… mais il ne sont pas à vendre, dommage !
Ouf, un peu de repos avant de monter au grenier !
Le grenier parlons-en ! C’est là que l’on voit toute la maitrise de son art par Gaudi. Son inspiration lui vient de la nature. Ses arcades paraboliques sont proches du squelette du python exposé…
Un python = un grenier
Après le grenier, il nous reste le toit à visiter. Là encore, c’est monumental ! Nous sommes en admiration devant les profils sinueux de la terrasse et les cheminées que les rayons du soleil hivernal viennent caresser.
Les cheminées monumentales de La Pedrera
Chez Gaudi, tout est symbolique et se rapporte à la Sagrada Familia, le temple est donc visible depuis ses réalisations.
Tout le monde redescend il nous reste des choses à voir !
Direction un peu plus au nord “43 Passeig de Gràcia” pour visiter une maison commandée à Gaudi par Josep Batllo Casanovas, “La Casa Batllo” construite entre 1904 et 1907 que les barcelonais nommèrent “la maison des os” ou “la maison des bâillements”. La maison comporte 7 niveaux, le premier étage est nommé “Principal” ou “étage noble”, il est réservé au propriétaire, cet étage est desservi par un escalier privatif en forme de colonne vertébrale.
L’escalier de la famille Batllo
Dans cette maison tout est en rondeur et en harmonie, que cela soit la cheminée, les plafonds, les portes, les meubles, aucune ligne droite. La nature n’a pas inventé les droites et Gaudi s’inspire de cette nature…
Les rondeurs de l’architecture d’intérieur de Gaudi
L’étage des propriétaires donne sur une terrasse habillée de mosaïque et de fer forgé… Une énigme tout de même, pourquoi avoir fait une double colonne au milieu de la porte du salon ?
La terrasse de la famille Batllo
Maintenant à nous de nous élever afin de rejoindre le grenier qui là encore est un véritable espace de vie. Les domestiques y assuraient les lessives, le séchage et le repassage, un système astucieux de ventilation assurait le maintien du confort et de la salubrité des lieux.
Les structures paraboliques à la Gaudi sont facilement remarquables.
Encore quelques marches et nous sommes sur le toit, avec là encore des cheminées monumentales et pleines de symbolisme…
Une bordure de toiture en forme de dos de dragon et couronnée par une céramique en forme de bulbe qui soutient une croix à quatre branches, des tuiles en forme d’écailles, cet ensemble nous montre un Gaudi coloriste.
Le toit de la Casa Batllo.
Après autant d’émotion, un petit réconfort s’impose ! Monsieur chocolat “Eddy” réclame sa petite dose de magnésium… Virginie nous guide donc vers la maison de chocolat qui n’est pas très loin… La maison est connue, il faut attendre sauf si on prend notre chocolat au comptoir, sitôt dit sitôt fait…
L’appétit vient en buvant le chocolat chaud…
Maintenant c’est l’heure de rentrée dans nos appartements avant d’aller passer la soirée dans un restaurant sympathique ! Chicoa , situé carrer Aribau 73, dans le quartier de l’Eixample.
On demande devinez quoi ? Une sangria ! Y en n’a pas comme d’hab… (pas de timbre n’ont plus)…
Au menu : “arros a la cassola, arroz a la catala” et pour Virginie ! un plat de morue “baccala a la llauna ” en Catalan, c’est plus jolie, etc…
La suite pour demain, cela sera le troisième jour…